HAHA ! Excellent :D
"Pierre Laurent
Secrétaire national
Sénateur de Paris
Paris, le 9 février 2015
Chère Madame, cher Monsieur,
Si je prends aujourd'hui l'initiative de vous écrire c'est pour m'entretenir avec vous d'un sujet qui vous est cher : la fraude fiscale. Votre nom ayant été mentionné dans l'affaire dite du « SwissLeaks » comme figurant sur la liste HSBC des détenteurs d'un compte en Suisse, je tenais à vous faire parvenir les présents ci-joints.
C'est, en effet, avec beaucoup de plaisir que je vous offre un manuel édité par nos soins intitulé : Comment bien remplir sa feuille d'impôt sans rien oublier . Vous y trouverez tous les conseils et astuces utiles et nécessaires à votre prochaine déclaration de revenu afin qu'à l'instar des millions de nos concitoyens, vous payiez des impôts à la hauteur de votre patrimoine. A la lecture de cet ouvrage, vous découvrirez que la force de la morale et de l'intérêt général sont des ressorts bien plus utiles à l'épanouissement individuel et collectif que l'égoïsme et la cupidité.
Je joins aussi à ce courrier un exemplaire du rapport parlementaire du sénateur communiste Eric Bocquet sur la fraude fiscale. Ce dernier détaille toute une série de mesures pour lutter efficacement contre la fraude fiscale dont le montant est évalué à 60 milliards d'euros dans notre pays et 1000 milliards d'euros à l'échelle européenne, soit un manque à gagner considérable pour les peuples et les finances publiques. Connaissant votre goût pour la littérature fiscale, je suis convaincu que cette attention vous ira droit au coeur.
Assuré de votre attention, veuillez Madame, Monsieur, agréer mes salutations républicaines.
Pierre Laurent"
Et bim !
Le foutage de gueule, c'est maintenant.
Et c'est over 9000.
(via Sammy)
Installer son propre résolveur DNS, chez soi, pour échapper à la censure gouvernementale qui s'installe en France, c'est assez simple et c'est expliqué sommairement dans ce billet de Stéphane Bortzmeyer.
L'achat d'un petit Raspberry Pi permet d'avoir un résolveur DNS fonctionnel tant que vous avez de l'électricité dans la maison, et ce résolveur échappe à la censure (parce que, oui, c'est une censure).
Si ça vous semble trop compliqué, on peut en parler.
Un billet détaillé de pourquoi les "excuses" d'Etienne Chouard n'en sont pas et, surtout, en quoi il confirme sa dangerosité et la poursuite de son chemin confusionniste.
"C'est les blancs qui font les blancs"
Un point extrêmement percutant : "tu peux pas parler d'esclavage en montrant que l'esclave, il faut aussi montrer l'esclavagiste".
(via Gogo)
Fais gaffe Klaire, t'es à deux doigts d'être journaliste à faire des recherches comme ça...
Encore un très bon #DansTonFlux
Merci Bluetouff pour ce décryptage.
En clair et en une phrase : le résultat de l'élection du président de l'UMP ne peut pas être considéré comme fiable.
En fait, il n'a même aucune valeur tellement les failles du vote sont nombreuses. (ok, ça fait 2 phrases, mais la deuxième étend la première)
Chouard s'explique sur ses liens avec Soral et l'extrême droite.
Alors, comment dire... Il admet qu'il s'est trompé, mais tout du long il explique en gros pourquoi il ne s'est pas vraiment trompé.
"Alors, je cède, je reconnais que me suis trompé, en publiant un lien sans mise en garde : il y a un risque d’escalade des racismes. Ce mélange de lutte légitime contre de redoutables projets de domination (résistance qui m’intéresse toujours), avec un sexisme, une homophobie, et maintenant un antisémitisme assumés (qui me hérissent vraiment), ce mélange est toxique."
=> c'est bien de reconnaître le confusionnisme, mais ça arrive assez tard et après de très nombreuses mises en garde. Mais surtout, il n'analyse en rien ce qui lui est "tombé dessus", il n'essaye pas de réellement le comprendre et se pose en pauvre petite victime.
Et il persiste et signe, en définitive, dans son idée que "peu importe d'où viennent les idées si elles sont bonnes", ce qui est, fondamentalement, le plus grand danger politique et démocratique. Regarder et analyser d'où une personne parle est essentielle pour comprendre son message. Les idées ne sont pas des entités qui seraient magiquement indépendantes de la politique. TOUT est politique, les idées n'y font pas exception.
Quelque chose qui me fait assez rire aussi, c'est sa notion de "radicalité". Il serait "radicalement démocrate" mais propose de faire un patchwork d'idées, peu importe d'où elles viennent. La recherche du consensus est l'inverse de la radicalité.
Et enfin, sa volonté de se "débarrasser du capitalisme" pacifiquement est, au mieux, naïve... enfin elle est surtout stupidement dangereuse. Le fait est que le capitalisme, pour faire court, "possède" la police, l'armée, les politiques, etc. Penser que les capitalistes ne vont pas user de TOUTES les armes qu'ils ont à leur disposition est d'une naïveté suicidaire. Mais c'est une autre histoire...
Chouard nous dit ici, à un endroit qu'il s'est trompé, mais tout le reste du billet vise à expliquer en quoi il retire ce lien, au final, quasiment à contre-cœur et qu'il n'a rien compris.
Fallait-il vraiment s'attendre à autre chose ?
Ouais enfin...
"Les français largement favorables"...
S'ils l'étaient si largement et qu'ils réfléchissaient avant de voter, pas besoin de loi : ils ne voteraient pas pour un candidat condamné.
Quant à l'inéligibilité, elle existe déjà dans la loi française, en cas de corruption, de trafic d'influence, de prise illégale d'intérêts et de détournement de biens publics. Une loi ne changera pas le fait que cette mesure est assez peu prise : pour cela, il faut une volonté politique.
Mais la volonté politique ne se fera que si tous ces français de ce sondage ne votent EFFECTIVEMENT pas pour quelqu'un qui a été condamné. C'est bien beau de gueuler contre les élus et les politiques, mais c'est trop facile d'oublier qu'on nous laisse tout de même un petit peu de pouvoir dans tout ce bordel...
Mh.
Ça fait plusieurs fois que je lis et relis ce billet, sans vraiment savoir quoi y répondre, quel commentaire irait bien.
Je ne suis pas d'accord sur certains points (le tirage au sort comme modèle démocratique, ou la défense de l'idée keynésienne) mais là n'est pas vraiment le propos.
Pour commencer, à moins d'être clairement profiteur de ce système inique, nous sommes tous en contradiction avec nos idéaux. Est-ce que je pourrais en faire une liste ? Pfiou, peine perdue ! Mais je suis contre le salariat et pourtant salarié, contre les grands propriétaires et pourtant je loue un appartement que je possède presque à quelqu'un d'autre, contre le système de crédit et j'en ai un sur le dos, etc.
Et chaque camarade, c'est pareil.
Le fait est qu'on a beau avoir des idéaux, on n'en est pas moins dans un système qui n'y correspond en rien. Et il faut bien vivre, justement, tout en se battant pour ses idées (et mourir pour elles, de mort lente ;)). Certaines personnes n'acceptent pas et décident de vivre selon leurs idéaux et, de fait, en marge. C'est un choix, et en définitive ils ont sans doute raison, mais c'est une décision extrêmement difficile à prendre. D'autant plus difficile quand on est un privilégié. D'autres préfèrent "descendre" de classe sociale dans cette société. D'autres encore feront d'autres choix pour se sentir en accord avec leurs idéaux.
Il y a plusieurs étapes dans la lutte pour nos idéaux. La constat/prise de conscience, tout d'abord, qui permet d'ouvrir les yeux sur nos propres actions, notre place au milieu de ce système globalisé d'oppression, où on arrête de répéter les arguments maintes fois entendus ("il y a plus urgent", "de toute façon il y en a qui le veulent bien", "c'est comme ça que ça marche", "l'ordre naturel", etc.). L'abattement, qui est décrit dans ce billet il me semble, où on se sent moins que rien pour faire autant de mal. La colère, où on en veut au système (dans lequel on est né) de nous avoir aveuglé et caché volontairement la portée de nos actions, de nous avoir poussé à la dépolitisation. Puis la lutte, enfin.
Si on est seul dans les premières étapes, il faut savoir que les personnes qui luttent sont, contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, nombreuses. Et qu'en ces temps troublés, il y a besoin de soutien, de gens prêts à donner un coup de main. Même si c'est qu'une fois par mois. Même si, au jour le jour, ça ne consiste qu'à faire circuler les informations qui ne seront pas au JT.
Bien sûr, il faut aussi éviter les pièges, ceux qui mènent vers plus de haine sous des aspects très enjôleurs et sexy. Il y a certaines phrases qui peuvent aider à se faire une idée, qui doivent interpeller. "Ni de droite, ni de gauche", "c'est la faute de telle communauté/pays", "les assistés (en parlant des pauvres)", "certain⋅e⋅s sont content⋅e⋅s de leur sort", "c'est notre combat le plus important", etc. toutes ces phrases doivent faire tiquer. Liste non-exhaustive. Parce que c'est dans cette phase de doute qu'on est la meilleure proie pour les organisations in fine haineuses. Et si on n'a pas de bagage politique, on peut très vite se faire berner. Et alors il faudra recommencer. À constater ce qu'on fait, etc. Sauf que c'est encore plus dur la seconde fois.
Bon courage dans tous les cas.
Je ne suis pas sûr que ce soit un commentaire aussi efficace que je le voudrais. Mais c'est mon commentaire. ^^
Cette interview d'Alexis Corbière nuance beaucoup les propos de Jean-Luc Mélenchon sur Assassin's Creed : Unity.
Les remarques sont justifiées et tout à fait recevable, d'un point de vue historique comme militant. Même si la saga Assassin's Creed remplie les "trous" historique avec sa confrontation Templiers/Assassins, la vision qui est faite de la révolution française (dans la vidéo de promotion) est gênante.
(via Claire)
Ahah excellent ! :D
Tous les ans, le 15 Novembre, des néonazis marchent dans les rues de Wunsiedel (une petite ville de Bavière où était enterré un des lieutenants d'Hitler, Rudolph Hess). Cette année, l'association EXIT-Deutschland, une association anti-nazie qui procure assistance et protection aux néonazis ne désirant plus l'être (http://www.exit-deutschland.de/) a organisé une opération.... intéressante.
Pour chaque mètre parcouru, 10€ étaient reversés à l'association. Des nazis défilant, in fine, contre eux-même, c'est beau :D
L'association a ainsi récolté 10 000€.
Comme quoi, il est toujours possible de transformer un événement sombre en bonne nouvelle :p
(via Alex)
Mh, il y a aussi un aspect propre à la propagande, qu'on retrouve d'ailleurs bien développé chez les confusionnistes et autres fafs.
Une info comme ça, une image comme ça, ça circule vite. Le démenti, l'analyse et l'argumentaire pour démonter le bordel, c'est long à mettre en place, et ça se diffuse beaucoup moins bien (car c'est une chose, pour quelqu'un qui a relayé la première info, de comprendre qu'il a eu tort, c'en est une autre bien plus complexe de l'avouer en diffusant le démenti).
Pour une info particulière, oui, ça peut paraître ridicule. Mais la propagande est un système, et Poutine inonde tous les médias sous son emprise (presque tous donc) de ce genre d'infos. De fait, la population se dit que "il doit bien y avoir un fond de vérité quand même, dans le tas". Demandez à n'importe quel russe s'il croit ce qu'il entend à la radio ou ce qu'il voit à la télé. Il vous dira "non, bien évidemment". Demandez lui son avis sur l'Europe et les USA : la plupart du temps, vous aurez la vision de Poutine qui vous sera servie, à quelques nuances près, histoire de dire que bon, il ou elle ne suit pas aveuglément.
Ça fait flipper hein ?
Pour flipper encore plus : il se passe exactement la même chose en France, en Europe et aux USA. Faites l'expérience par vous même.
Le but de la propagande n'est pas de faire gober une information particulière mais de mettre la population dans un état d'esprit propice à l'usage que veut en faire celui qui détient et organise la propagande. Pour ça, Poutine réussit particulièrement bien son coup (le fait qu'il soit passé proche de l'échec électoral la dernière fois doit beaucoup jouer dans sa volonté actuelle).
Bisous.
Même citation que Sammy :
"Il faut donc en convenir : l’affaissement de notre vie publique se traduit aussi sur l’échelle des « affaires d’État ». Tandis que Mediapart documentait l’usage massif de grenades offensives à Sivens lors de la nuit fatale pour Rémi Fraisse et, surtout, la dissimulation par les pouvoirs publics des causes de sa mort durant près de trois jours (lire ici et là nos révélations), l’affaire Jouyet a surgi, imposée par des médias moutonniers comme la seule urgence de l’heure."
Ah ouais OK.
Son discours original est bien plus profond et intéressant que celui qu'on lui a imposé...
Le problème c'est que son discours original remet en cause la "violence légitime" de l'État, questionne la fraternisation entre les soldats, les fusillés pour l'exemple, et remet en perspective qu'après tout, les guerres mondiales, se sont des guerres que font, sur le terrain, les pauvres à d'autres pauvres (NDLA : ça c'est mon interprétation). Pour quoi ? Pour qui ?
Je crois que c'est un message qui vaut la peine d'être diffusé... Bien plus que celui qu'on a pu voir à la télé...
Oh pinaize, j'étais passé à côté de cette merde (encore).
+1, rien à ajouter. L'auteur de cette BD est dangereux, manipulateur.
Ils portent un nom, sinon : les anarcho-capitalistes (drapeau noir et jaune).
L'application franche et la plus brutale du libéralisme économique à la Locke & Smith : la fin de l'État et un marché totalement libéré de toute entrave, aux mains de ceux qui "savent se débrouiller".
Au final, Dark Wallet ce n'est pas faire de la finance actuelle l'ennemi, c'est la remplacer par un marché encore plus dur, encore moins humain, encore plus dangereux et dégueulasse.
Dans les termes et idées utilisés, on y retrouve les éléments clés de la pensée de Locke : l'idée qu'il y aurait un système "naturel" (oubliant d'analyser le fait que c'est la société qui impose ce qu'on considère comme "naturel"), un système centré sur les individus, soulignant la pensée que ce serait la liberté individuelle qui libère collectivement, impossibilité d'ingérence, que la technique serait "agnostique" (alors qu'elle dépend de la personne qui l'utilise), etc.
Article très intéressant au demeurant, mais qui souligne, encore une fois, que des techniciens ingénieux et dépolitisés peuvent être très dangereux pour le bien commun.
Lien vers l'article original : http://www.lemonde.fr/pixels/visuel/2014/10/18/dark-wallet-les-anarchistes-de-l-argent_4508228_4408996.html
\o/
Comme le dit mon collègue qui a de la famille là bas : "de toute façon il le faut, 27 ans c'est trop long". ^^
Comme le disent d'autres collègues : APÉRO !
(via Rod)
Un peu en retard, mais voilà.
Les français interrogés estiment à 30% le nombre de musulmans en France alors qu'ils ne sont que de.... 8%.
À qui la faute ?
La presse et les médias nationaux, bien évidemment, puisque c'est eux qui forgent notre perception. Le rôle de la presse est de nous rapporter le monde (vous savez, le boulot d'un "reporter"). Lorsque, dans la presse, ou dans les affiches du métro on voit les unes du Point, de l'Express, sur "le péril musulman" (j'exagère à peine), ça forge notre perception.
Et ça influence aussi dans l'autre sens.
Demandez dans la rue, à vos collègues, à vos amis, combien il y a d'ouvriers en France.
La majorité des réponses se trouvera entre 2 et 10%. Ils sont près de 30% (http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip455.pdf), et un tiers d'entre eux sont des ouvriers non qualifiés donc plus précaires avec un niveau de vie bien inférieur à la moyenne de la population salariée. Pourquoi une telle invisibilité de 30% de la population ? Le fait est que ça a un impact sur notre vision du monde, puisqu'on ne pense pas le monde pareil si on a 2% d'ouvriers ou 30%.
C'est ce constat qu'avait fait le Conseil National de la Résistance, en analysant le fait que si la presse appartient à des intérêts privés, alors ils modèlent notre vision du monde et font de nous ce qu'ils veulent. Ils peuvent nous faire voir Gandhi comme une menace terroriste mortelle s'ils le désirent. Le CNR, pour empêcher cela, voulait l'indépendance totale de la presse. Aujourd'hui, en France, en dehors de 2 ou 3 journaux, ils appartiennent tous à des intérêts privés. Aucune chaîne de télévision n'est indépendante. Reste Internet, le web, mais combien vont consulter des sites qui, in fine, appartiennent aux mêmes intérêts qui détiennent aujourd'hui la presse ?
(via Mitsu)