Toute relation avec des personnes ou événements passés, présents ou futurs n'est pas fortuite du tout.
(via Jeanne)
J'ai vu passer sur la shaarli.fr plusieurs liens concernant le retour aux 39 heures. Dont un certain N. Enmoins (ou plutôt "haine en plus", c'est pour moi, c'est cadeau) que ça ne dérangerait absolument pas, illustrant à la fois la nocivité de l'égoïsme par rapport au bien commun, l'irrecevabilité de l'exemple personnel face à une analyse méthodique ainsi que pourquoi l'Humanité a survécu en utilisant sa capacité de réflexion plutôt que toujours sa force brute. Joli combo :)
Pour les personnes ayant peur de prendre du gras si elles réfléchissent trop fort, vous pouvez arrêter votre lecture ici, même si je trouve ça dommage et à côté de la plaque. Pour les autres, je livre ici un élément de réflexion, que je soumets comme toujours à votre esprit vif et critique.
Il est de bon ton de penser que les dirigeants et patrons sont à côté de la plaque, en dehors des réalités, qu'ils ne comprennent rien et qu'il prennent des décisions à la con. En effet, comment peut-on penser que revenir aux 39 heures permettra de réduire le chômage, alors qu'il n'y a déjà pas assez de travail pour tout le monde ? C'est absurde ! C'est tout le contraire.
Pour en prendre conscience, il faut réussir à voir ce qu'il se passe depuis environ 20-30 ans (pour cela, on peut prendre comme origine de l'analyse l'explosion du bloc soviétique). Cette tendance s'amplifie largement depuis 5 ans. Qui, il y a encore 10 ans, aurait cru qu'il y aurait en Europe une baisse nominale des salaires ? En dehors des marxistes, évidemment.
Ce qu'il se passe porte un nom : la guerre des salaires. Pour les personnes en désirant les détails, elles peuvent se reporter à l'ouvrage "Salaire, prix et profit" de Karl Marx, qui établit le rapport entre le salaire, le prix et le taux de profit. En très gros, on y apprend que Prix - Salaire - Coût du capital constant = Profit. Le "capital constant" étant ce qui est nécessaire à la production : machines, locaux, etc. Le capitaliste (possesseur des moyens de production) n'a que très peu de marge de manœuvre sur le capital constant (c'est pour cela qu'il joue au niveau des taxes et impôts, pour en payer le moins possible sur ce capital constant, ce qui est sa seule marge de manœuvre et, lorsqu'il le peut, il déménage là où ça lui coûte moins cher). Il faut garder à l'esprit qu'un capitaliste veut toujours AUGMENTER son taux de profit, la stagnation n'est pas envisageable (c'est la fameuse recherche frénétique de croissance, d'où l'omerta sur les "décroissants"). Il y a des raisons à cela, mais c'est hors sujet. Il n'y a qu'à se rappeler qu'un capitaliste n'augmentant pas son taux de profit (ou, pire, dont le taux de profit BAISSE) se fait rapidement bouffer par un autre.
De cette simple équation (wink wink) on en déduit que pour augmenter son taux de profit, le capitaliste bénéficie de deux principaux leviers : augmenter le prix et baisser les salaires. Or, que se passe-t-il en temps de crise ?
Exactement, augmenter le prix n'est pas acceptable. La seule issue est donc de baisser les salaires.
Comment procéder ?
Il est hors de question de procéder directement à une baisse nominale, ça serait la levée de boucliers. Mais la "crise" (qui n'est une crise que pour nous hein, pour les capitalistes, le taux de profit augmente toujours, je le rappelle) fournit une excellente occasion : le chômage. Le chômage (structurel et de masse, bref) explosant, le capitaliste bénéficie d'une réserve de main d'œuvre prête à sacrifier son salaire pour avoir un emploi (attendu qu'on lui bourre le mou avec ça à longueur de journée, c'est la seule véritable mission de Pôle Emploi).
Donc, réduction des salaires par la demande d'emploi.
Bien évidement, ce n'est très vite pas assez. Car les gens ne sont pas cons, ils ne travaillent pas à perte. Pas tout de suite. Comment donc faire baisser le salaire, sans levée de boucliers ?
L'augmentation du temps de travail bien sûr !
Pour le même salaire, travaillez 4 heures de plus par semaine ! Donc plus de production, mais sans avoir à embaucher, augmentant ainsi la production tout en accentuant la pression sur les salaires par le maintien au chômage d'un plus grand nombre. Les salariés n'ont pas l'impression de travailler à perte (après tout, ils gardent leurs salaires non ?) mais c'est tout bénéf (encore) dans les poches des capitalistes.
La suite, vous la connaissez, puisque à moins d'avoir un salaire à 0, le capitaliste cherchera toujours à baisser cette variable de l'équation. Lorsque le taux de chômage est assez haut, la population est prête pour accepter la baisse nominale des salaires, sans modification du prix, bien évidemment. Amplifiant ainsi la catastrophe économique pour la population.
Voilà pourquoi les propos de "moi ça ne me gêne pas de revenir aux 39 heures" doivent gêner n'importe qui qui se soucie du bien commun.
Ceux qui ont des positions de pouvoir et qui vous semblent dire des absurdités sont très loin d'être des abrutis. Leur but est différent du votre, et vous auriez tort de les sous-estimer. Parce que c'est comme ça qu'ils gagnent. Parce que vous pensez que, individuellement, vous tirerez votre épingle du jeu et qu'ils sont en dehors des réalités. Votre réalité, c'est eux qui la font, et le jeu duquel vous pensez pouvoir tirer votre épingle, c'est le leur, avec leurs règles.
Il paraît que c'est à ça qu'on les reconnaît...
Le travail gratuit, voilà ce qu'ils veulent je vous dis.
Et voilà ce qu'on leur donne. Merde.
C'est justement parce que le langage est un moyen de véhiculer une idée qu'il a une construction précise, qui lui donne un sens différent.
La forme passive "un cycliste tué par une voiture" impose que le cycliste soit donc décrit comme passif. Dans la phrase "une voiture tue un cycliste", il ne l'est plus. C'est là la première grande erreur dans ton propos.
La deuxième, c'est de considérer les mathématiques comme moyen de transmettre une information factuelle. Cette idée est directement issue de la pensée technocratique qui prétend que la science est indépendante de toute considération éthique, politique ou sociale, donc de tout contexte. Supposant donc qu'une information peut être sortie de son contexte tout en conservant l'intégralité de son pouvoir informatif, tout en conservant son essence. Or, le contexte EST une information (il est même primordial, voire même plus important que le contenu lui-même). Représenter sous forme de formule mathématique simple une situation complexe (ce n'est pas toi qui dira le contraire étant donné le développement de ton propos), c'est perdre de l'information. Et lorsqu'on cherche à représenter la complexité d'une information sous forme de formule la plus simple, on retombe sur.... le langage. Si c'est pas merveilleux ?
Donc le langage (écrit ou parlé) est le moyen le plus simple de véhiculer une idée qui ne peut être formalisée de manière satisfaisante sous forme mathématique, d'autant plus lorsque les personnes impliquées dans cette transmission ne sont pas à même de comprendre des équations complexes (et, même dans ce cas, il est plus simple d'utiliser le langage : ce n'est pas parce que vous saurez représenter l'accident sous forme d'une formule mathématique complexe que quelqu'un qui est capable de la comprendre la comprendra plus rapidement que sous une autre forme).
Et c'est là qu'intervient la linguistique, domaine passionnant s'il en est. Il est une règle simple et pourtant fondamentale : le verbe précède la pensée. Nous concevons une situation à partir des mots que nous connaissons et utilisons. Le cerveau humain fonctionne ainsi. S'il ne fonctionnait pas ainsi, nous n'aurions jamais de moment où nous n'aurions pas de mots pour décrire une situation. Car, confronté à une telle situation, nous créerions un mot ("shmlurtz" par exemple) et on continuerait d'avancer. La langue anglaise en est une parfaite illustration : pour une situation ou un élément nouveau, quelqu'un qui parle anglais aura tendance à partir d'un mot déjà existant et à lui accoler un préfixe, un suffixe, ou un autre mot afin d'en modifier le sens. En français aussi, nous utilisons le même procédé, mais il est moins évident à mettre en lumière.
Cette manipulation par les mots est la plus sournoise et la plus efficace qui soit. Car ôter un mot, c'est ôter une idée. Rajouter un mot, c'est rajouter sa conception. Ce n'est pas pour rien que tous les gouvernants et tous les manipulateurs calculent précisément leurs propos (les fameux "éléments de langage"). Les mots ont un sens, ils ont un poids, ils sont une arme, en bref, ils sont importants.
Allez, retourne manger mon enfant.
J'avoue que la ténacité et le travail d'Élise Lucet sont assez admirables. Si seulement il y en avait plus comme elle...
Je suis assez étonné qu'elle ait toujours sa place sur le service public d'ailleurs, où à la télévision en général. D'habitude, ce genre de "gêne" est assez vite renvoyé.
Trop grande popularité de l'émission ? Pas encore gratté là où ça gêne vraiment ? Émission "faire-valoir" pour pouvoir dire que "si, il y a de l'investigation, regardez !" ?
Mais quelle ordure. Sur RTL hein.
Mais non, c'est pas du racisme, non non. C'est heu... bah de la Charliberté d'expression ! Voyons !
Ou de l'humour.
Ou "les questions que tous les français se posent".
Ou tout autre prétexte pour répandre cette façon de penser nauséabonde.
(j'ai piqué "Charliberté d'expression" à Scar, ça résume tellement bien)
Quelle syntaxe pour ce langage déjà ?
Hop, sous le coude.
(bon, y a pas PHP... ^^)
(via le barbu digressif)
Apparemment un site ouvert, bio, éco-responsable... L'interface est léchée, propre, pro.
Bon, pas de "qui sommes-nous" ou de présentation de la structure, soit. Un peu étonnant pour une démarche écologique (rien à voir avec la démarche, mais c'est une habitude).
Pas de mentions légales. Mh. Déjà plus gênant pour un site de vente en ligne. Des CGV, OK, mais difficile de savoir qui se cache derrière.
Et pour cause. La société derrière ce site, Culture pour tous SARL, appartient à... Alain Soral à 80%.
Comme quoi, les fachos, ça s'infiltre partout.
Je me demande si les marques vendues sur ce site sont au courant (Mauviel par exemple, grand nom des ustensiles de cuisine).
J'adore l'idée :D
Enfermons les condés dans leurs locaux, pour qu'on puisse enfin vivre en paix.
Après cette vidéo, une question nous vient donc directement à l'esprit.
Peut-on consommer assez de drogue pour avoir l'impression que les animaux nous parlent, et cet effet peut-il être permanent, même lorsque la drogue n'est plus dans l'organisme ?
(via presque Klaire)
"Une violation flagrante des droits de l'homme."
En même temps, la Turquie, sur ce sujet, c'est plutôt les doigts de l'homme (dans la gueule)...
"Et pourquoi pas aussi : la laïcité assure le retour de l'être aimé, ralentit la chute des cheveux, change votre pot en 5 minutes, vous fait économiser 5€ par jour, vous évite de choisir entre éclat et blancheur, coupe le poil et gomme la cellulite, vous rembourse le 3ème acheté, apporte la paix dans votre maison, fera de vous un homme riche, préserve la couche d'ozone, est garantie sans sucres ajoutés, est partenaire de l'opération mangez-bougez..."
XD
Et comme annoncé, Le Gorafi, c'est pas fini.
(chouette, on pourra de nouveau avoir plein de propos misogynes, homophobes et transphobes sous forme "d'humour"...)
Il y a un bon moment que je ne le fais plus, mais ça fait, hélas, partie de ces images d’Épinal.
Jusqu'à ce que je me penche sur la féodalité pour comprendre la création de la société bourgeoise post-révolutionnaire, et pour laquelle il faut donc comprendre la Révolution, et donc s'intéresser au système pré-révolutionnaire et pourquoi il a explosé.
En quoi le système féodal a permis la montée progressive au pouvoir de la bourgeoisie, par son inadaptation au monde qui évoluait (et qui explosera avec les révolutions industrielles et politiques) mais aussi en quoi ce système portait les germes de sa propre destruction.
C'est intéressant en 2 points : d'abord pour comprendre sur quoi la bourgeoisie appuie sa domination, ensuite pour déterminer les "failles" permettant sa destruction.
Or, en pensant le moyen-âge (et donc la féodalité) comme une période forcément obscure et sombre, cette analyse ne semble pas pertinente. Alors qu'elle est vitale.
Le moyen-âge est digne d'intérêt et d'études en cela qu'il ne diffère en réalité pas énormément du système dans lequel nous vivons. Mais pour le comprendre, il faut se débarrasser de ces préjugés.
Combien faut-il d'eau pour éteindre le Soleil ?
Et bien... Vous pouvez toujours essayer... Vous l'éteindrez.
Si on a une conception assez large "d'éteindre". Disons, au sens communément admit "d'Extinction", ça peut marcher. :p
Il aura quand même fallu qu'il la tabasse... Parce que "viol" seulement, la plainte n'aboutit en général juste pas... :/