Ah ouais la vache :o
Si ça c'était passé 2 ans avant, on n'aurait pas pu sauver l'ISS : elle ne disposait pas de moyen de propulsion.
Rappelons que dans le "Plan des risques possibles", la collision avec des débris spatiaux est le premier de la liste (29% de chance pour une période de 15 ans), suivi de l'incident de collision avec un ravitailleur (ce qui était arrivé à Mir en 1997 avec un ravitailleur Progress).
Dans le cas de dégâts irrémédiables à la station, l'équipage dispose de 2 petits vaisseaux Soyouz (3 occupants chacun) pour évacuer, tous deux directement pointés vers la Terre. Encore faut-il qu'il en ait le temps. En effet, en cas de collision avec un débris dans les espaces pressurisés, les "chances" de perte de la station ET de l'équipage sont de 5% environ, ce qui reste assez élevé.
Les débris sont aussi un problème pour les sorties extra-véhiculaires. Dans ce cas, la combinaison de l'astronaute ne possède pas les boucliers de l'ISS face aux petits débris, même si elle est capable de résister aux micrométéorites. En cas de perforation, l'astronaute a seulement 8 secondes pour réagir (merci Professeur Moustache : http://imagine.gsfc.nasa.gov/docs/ask_astro/answers/970603.html).
Si l'ISS est la plus grande avancée technique et technologique de l'Humanité, elle ne fait pas de l'espace un environnement moins hostile (en définitive le plus hostile auquel l'humain peut, aujourd'hui, se confronter).
(via keicho)