...

Quel manque d'humanité... Je comprends la colère de cet apprenti médecin.

La suppression des moyens des hôpitaux ne va rien arranger....

Bon.

La première fois, ça peut être une erreur, tu te prends le shitstorm, tu dis pardon et tu fais gaffe.

La seconde fois, c'est que c'est ta ligne de conduite.

À boycotter donc ?

"Le réseau social devrait peut-être tester des ses filtres sur des audiences réduites avant publication, puisqu’à l’évidence, les ingénieurs qui les créent ont bien du mal à comprendre ce qui est offensant et ce qui ne l’est pas."

Hop ! Ce n'est jamais "juste pour blaguer", l'humour est une fonction sociale.

C'est la fameuse phrase de Desproges, paraphrasée en "on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui" (que je décortiquai déjà ici) :

"Il n'est pas question de rire ou non DE quelqu'un, mais AVEC quelqu'un. C'est à dire de se poser la question de si la personne à côté de soi, qui rit de la même chose qui nous fait rire, est quelqu'un AVEC qui on veut rire.

Se poser la question d'AVEC qui on rit n'est pas de la bien-pensance, c'est de la pensée tout court, la plus fondamentale d'entre-elle"

Des fois que certaines personnes aient encore des doutes hein...

Optimiser ses pauses pipi et son sommeil, et travailler tout le temps, partout, ne pas prendre le temps de regarder un coucher de Soleil ou les étoiles, c'est ça la réussite sociale ?

Très peu pour moi, merci. Je préfère profiter de ma vie plutôt que de la sacrifier inutilement.

(via Brigitte)

"Dessine moi un mouton"
"Non attends gamin, j'ai mieux !"

"Un autre internaute commentait : "Je ne comprends pourquoi j'ai à ce point le coeur brisé. Après tout, ce n'est qu'une machine"."

Peut-on tisser un lien émotionnel avec une machine ? Peut-on avoir de l'affection pour une machine ? Voire de l'amour ? Asimov avait été le premier à aborder la question, mais une fois encore, la réalité dépasse peut-être la fiction.

Même si on rapporte de tels liens entre des ouvriers et leur outil de travail, il me semble que l'exploration spatiale génère beaucoup plus ce genre de sentiments, en particulier dans le grand public. Un peu à l'image de Spirit, dont ce XKCD est à fendre le cœur : https://www.xkcd.com/695/. Ou bien, plus récemment, le couple Rosetta/Philae.

Pourquoi ?

Est-ce parce que ce sont des machines qui sont nos yeux, nos oreilles, nos émissaires par delà l'atmosphère ? Et qu'on les abandonne là où elles sont ? Parce que ces machines affrontent les conditions extrêmement dangereuses de l'espace pour accomplir leur mission, telles des figures héroïques de l'antiquité ? Est-ce parce qu'avec leur extinction définitive s'éteint notre bout de rêve spatial ?

Qu'est-ce qui différencie un robot extra-planétaire ou une sonde spatiale d'un satellite de communication ou de positionnement, dans notre esprit ? Pourquoi les lanceurs nous inspirent-ils plus de la crainte que de l'affection ? Pourquoi les humanise-t-on ? Parce qu'on suit leur mission ? Qu'ils nous font rêver pendant un temps puis s'arrêtent de fonctionner, comme morts ?

Et est-ce que ce serait vraiment pareil pour des humains ? On peut projeter ce qu'on veut sur un robot, puisqu'il s'agit d'un objet. Mais un être humain a sa façon d'être et de vivre. Susciterait-il autant d'attachement ?

Trop bien ! Trop cool !

(via Lila)

Raaaaah, ça vous trouerai le cul de les classer par ordre alphabétique ?!

J'en ai un peu raz le cul de cette idée de "clause de conscience". Si tu veux agir selon ta conscience, tu fais pas un boulot dans le médical, c'est tout. Il y a pléthore de métiers où tu pourras agir selon ta conscience sans contrevenir à la libre disposition de son corps et sans mettre en danger autrui.

Tout comme les médecins qui prêtent le serment d'Hippocrate qui souligne "Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions", les pharmaciens prêtent le serment de Galien, que je vous pose ci-dessous :

Je jure, en présence des maîtres de la faculté, des conseillers de l’ordre des pharmaciens et de mes condisciples :
D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ;
D’exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement ;
De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa dignité humaine.
En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.

Un serment, c'est pas quelque chose qu'on dit entre la poire et le fromage. Que ce pharmacien, donc, soit couvert d'opprobre et méprisé, car c'est ce à quoi il s'est engagé.

Genre un gros "Galien" tagué sur sa devanture pour commencer...

(via Benjamin Bayart)