Oui, alors, forcément, ce sont des ami⋅e⋅s.
Le truc, c'est que le monde, ce ne sont pas que des amis dont tu connais le passé, le vécu, qui te connaissent, que tu respectes et qui te respectent.
Lorsque tu dis quelque chose dans l'espace public, tu le dis à des gens qui tu ne connais pas, avec leur passé, leur prisme de compréhension, leur histoire..... et leurs réactions. Et ces gens que tu ne prends pas le temps de connaître n'ont pas plus de raison de prendre le temps de te connaître.
Et dans un débat public, ça n'a d'ailleurs aucune espèce d'intérêt, on se fout bien des personnes qui portent le message (sauf à vouloir faire de l'argumentation ad hominem).
Et donc, oui, ça amène à des confrontations, des prises de bec. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est comme ça qu'on avance. C'est avec des confrontations publiques comme celles qu'ont eu Clemenceau et Jaurès que la société a pu avancer dans le bon sens, que les idées ont pu faire leur chemin. Pas avec de la consensualité à la Daladier qui ne mène qu'à trouver un moyen de rendre l'oppression "mieux vivable pour les opprimé⋅e⋅s".
Alors oui, c'est toujours plus agréable d'être en désaccord avec des ami⋅e⋅s, mais avec qui tu vas vivre d'autres choses à côté. Dans le débat public, ce n'est pas le cas. Et franchement, c'est tant mieux.
Ça n'empêche bien évidemment pas le respect. Mais ça n'empêche pas non plus la confrontation.
Deal with it.