Il y a aussi la possibilité d'utiliser les TW comme sur les forums militants.
Pour reprendre ton exemple de suicide, un simple message "TW : suicide" peut suffire.
S'il y a virtuellement une infinité de situations pouvant choquer, il y en a en définitive assez peu qui aboutissent à des troubles post-traumatiques, et ils sont connus.
Le fait qu'une scène potentiellement stressante (au sens du trouble post-traumatique) puisse être évitée ne signifie pas qu'elle est dispensable à l'intrigue : elle peut apporter quelque chose au jeu (ou au film, la série, etc.) mais elle n'a pas à être vue par une personne pour comprendre l'intrigue. Un résumé suffit en général.
Sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres, il faut partir du point de vue des personnes concernées. Et, de ce que j'en sais, elles sont plutôt de l'avis de la citation de l'article :
"Une victime de viol explique à Libération préférer être préparée «à lire ou à voir tout ce qui a trait aux agressions sexuelles, et ce même si je ne suis pas sujet aux crises d’angoisse violentes», quitte à subir des spoilers."
Maintenant, aux créateurs de trouver les moyens de mettre ça en place. La meilleure façon de faire est certainement de discuter avec les personnes sujettes au stress post-traumatique (associations ou autres) afin d'élaborer, in fine, les guidelines nécessaires à une bonne prise en compte de ces éléments.
À l'heure des télévisions interactives, des scènes de jeu en QTE, et autres systèmes "concentrés sur l'expérience utilisateur", ne peut-on pas trouver un moyen qui permette tout ça ?
Et encore une fois, il me semble (mais je ne suis pas concerné directement, mais c'est ce qu'on fait lorsqu'on veut parler d'un tel sujet dans certains espaces de discussion écrits) qu'un "trigger warning : suicide/viol/racisme/etc." permet aux personnes sensibles sur un sujet de prendre leurs dispositions (même si cette disposition est l'évitement). Attention cependant à ne pas tomber, en voulant protéger, dans l'infantilisation.