Sans déconner...
J'ai rien contre l'homéopathie tant qu'on reste dans la "bobologie" (symptômes de rhume sans fièvre, contusions légères, courbatures, et globalement des petites gènes sans aggravation, etc.) ; l'usage de l'effet placebo, seul effet de l'homéopathie, dans ce cas a un apport bénéfice/risque incontestable.
Là où ça devient réellement problématique et dangereux, c'est dans ce genre d'attitude. Et lorsque ces attitudes se répandent, ça devient un enjeu de santé publique.
L'homéopathie a un effet médical : ça s'appelle l'effet placebo. L'effet placebo EST un effet, mesuré, réel, concret. Ce n'est pas une insulte que de dire que l'homéopathie est un placebo, c'est une réalité scientifique. Ce qui est dangereux, en revanche, c'est de croire que l'homéopathie peut rivaliser avec des traitements aux effets médicaux supérieurs au placebo. Comme par exemple le cas de cet enfant.
À noter qu'avec les protocoles en place actuellement, le risque le plus élevé pour une otite soignée en occident, c'est la surdité (et encore, faut vraiment vraiment vraiment pas avoir de chance). Est-ce qu'on est tous d'accord pour dire que la surdité est moins grave que la mort ?
À titre purement personnel, j'utilise de l'homéopathie. Parce que le truc génial avec l'effet placebo, c'est que vous avez beau savoir, de manière absolument certaine (genre vous fabriquez vous même vos granules de sucre), que vous prenez un placebo, et bien l'effet peut quand même être présent (moins souvent que lorsqu'on ne le sait pas, mais quand même). Et pour la "bobologie", c'est à dire les choses dont on sait qu'elles vont passer toutes seules mais que c'est un peu gênant quand même, et bien c'est l'idéal (genre un rhume, ça passe tout seul en 3 jours, mais c'est chiant, donc si l'effet placebo aide à mieux vivre les symptômes, bah c'est mieux quand même).
Mais il y a des règles à respecter. Notamment, cela ne doit pas être pour autre chose que des petites gênes ou désagréments. Si la gêne est trop importante, que la situation s'aggrave ou qu'il y a apparition ou présence d'une fièvre importante, le moindre doute, et d'autant plus une situation qui vous est inconnue (et le moindre symptôme en plus d'une situation que vous connaissez déjà), il faut consulter un médecin. De plus, il faut penser à en parler à votre médecin lors de votre prochaine visite, car ça peut n'être rien comme ça peut être un signe qui, couplé à un ou plusieurs autres, permettra de détecter une pathologie (pas forcément grave d'ailleurs, mais qui pourrait améliorer votre confort de vie).