Edit : attention, le lien contient la vidéo du crime.
Je partage moins pour l'information que pour un petit exercice d'analyse, notamment par rapport au titre.
On parle ici de "viol présumé". Avant de commencer, il est bon de faire une petite recherche rapide pour mettre en perspective ce terme. Par exemple, en utilisant Google News sur le terme "présumé" (https://news.google.com/news/section?q=pr%C3%A9sum%C3%A9), on trouve ceci : http://mypersonnaldata.eu/images/misc/presume.png
Vous voyez le problème ?
On ne parle pas d'un crime qui a été commis et dont on cherche le coupable, et que des indices laissent à penser que ce seraient cette personne, sans pour autant pouvoir l'affirmer tant qu'un tribunal ne l'aura pas déclaré coupable. Non. On met en doute le crime lui-même.
En France, des typologies de crimes, il n'y en a pas beaucoup. Meurtre, torture, génocide, pédophilie, vol avec violences, escroquerie, viol, attentat, espionnage, trahison, esclavage, faux-monnayage...
Pourtant, dès qu'un de ces crimes est constaté, personne ne remettra en cause que ça s'est produit (quand bien même ça pourrait être monté de toutes pièces) : on ne parle ainsi jamais de "meurtre présumé", "d'esclavage présumé" ou "d'attentat présumé". Pas une fois.
Le viol est le seul crime avec lequel on prend des pincettes et qu'on remet en question dès qu'on le constate.
Il ne s'agit pas là de prendre les pincettes nécessaires à la présomption d'innocence. Il s'agit de mettre en doute, dès le départ, un crime.
C'est un exemple très concret de ce qu'on appelle la culture du viol. Les violeurs sont protégés dès le départ par la mise en doute de leur crime.