Le problème, il me semble, ce n'est pas de se tromper (on est tous humains, on peut tous se planter, et moi le premier, et je ne crois pas que dans l'échange en question quiconque ait déjà prétendu être parfait), c'est la façon dont on reconnaît ses erreurs, et dont on les répare.
Et ce qui est pointé du doigt, ce qui pose problème, de ce que je lis des réactions, ce n'est pas tant que tu te sois planté sans vérifier, mais ta vision de l'égalité et le "On va finir par les voir, les débiles qui voudront couper une couille à chaque garçon et la greffer à chaque fille, par « égalité » en nombre de couilles." (en plus de tout le reste concernant une vision du féminisme totalement perchée).
Après tu peux te poser en victime, c'est pas la question, en effet tu écris ce que tu veux sur ton espace, et tu en fais ce que tu veux. Et nous aussi, on fait ce qu'on veut dans nos espaces, on écrit ce qu'on veut et on te répond si on veut. T'es pas obligé de lire, de même que nous ne sommes pas obligés de te lire, et tu peux lire uniquement les choses qui vont dans ton sens, les congrats et les encouragements. C'est certainement plus facile à vivre. Mais si c'est ta façon de concevoir les débats, c'est un peu à côté de la plaque pour quelqu'un qui prétend vouloir y contribuer.
Après, pour les menaces et insultes par mail, protip : laisse couler, sinon tu vas te pourrir le moral. Par contre, et c'est là que c'est difficile (et qu'une culture politique aide), il faut distinguer les échanges un peu vifs de l'insulte. Protip là encore : les mails d'insulte font une phrase, deux maximum en général, et sont plein de noms d'oiseaux, d'invitations à faire des choses peu recommandables en public, voire de promesses bien violentes voire de solution radicale. Les échanges vifs contiennent en général plus de phrases, plusieurs arguments et sont plutôt construits.
(oh, je ne te le souhaite pas, mais c'est lorsque ton employeur reçoit des emails de dénonciation que ça commence à être "marrant")
Encore une fois, il ne s'agit pas d'attaques personnelles, mais de contrer les idées que tu propages (oh, à ton corps défendant, très certainement, mais le fait est là). Alors après, en effet, tant que tu continueras à le prendre comme tu le fais là, ça n'ira pas et tu ne pourras te sentir que victime, dans l'incompréhension totale de ce qui "te tombe dessus", toi le "gentil dépolitisé qui écrit dans son coin de web".