"Il devient alors beaucoup plus facile de comprendre pourquoi l’anarchiste ne peut pas tolérer la propagande fasciste. Car elle fait parti du monde qu’il entend détruire pour enfin arriver à une société libre. Il serait totalement incohérent d’aspirer à détruire les diverses formes d’autorité d’un côté et d’offrir une tribune aux idées autoritaires – en les laissant s’exprimer – de l’autre. Il n’y a donc, dans le fait de se montrer intolérant envers les idéologies liberticides, aucune contradiction entre fins et moyens.
Nous trouverons par contre une énorme contradiction dans l’idée de défendre la liberté d’expression pour des négationnistes par exemple, comme le fait Chomsky quand il dit que « la liberté d’expression des siens, de ses amis, c’est facile à défendre, on ne devient un vrai défenseur de la liberté d’expression que quand on défend ses pires ennemis »[1] et qu’il signe une pétition de soutien à Faurisson. Quel défenseur de la liberté d’expression est-il quand il aspire à défendre la liberté d’expression d’individus qui entendent nous la supprimer ? Considère-t-il aussi que la liberté d’entreprendre des capitalistes est une “liberté” à défendre ? Que l’on doit respecter la liberté de certains à opprimer les autres ?
Non, il ne suffit pas de coller “liberté de” devant un terme pour en faire une liberté. La liberté est une, on est libre ou on ne l’est pas."
(via Escales internautiques)