"L’échec social et économique de Hollande et Valls ne les déroute pas de leur objectif politique : marginaliser la gauche sociale et faire du PS un rempart centriste contre le FN. En attendant que Valls accomplisse son projet de république autoritaire."
Ayé, on a un bon terme : néo-républicanisme. Et c'est de la merde.
"Hollande et Valls n’étant pas des acteurs politiques irrationnels, il faut trouver une explication autre que celle d’un entêtement dans l’erreur. En réalité, l’exécutif a une feuille de route qu’il poursuit pour le moment avec succès. Ce plan ambitionne de remodeler la carte politique : dans ce nouveau paysage, la gauche sociale serait groupusculaire et une partie de la droite sarkozyste serait aspirée par un FN conquérant. Cette nouvelle configuration permettrait à Hollande et à Valls d’apparaître comme un rempart centriste et modéré face au "péril de l’extrême droite"."
"De son côté, Valls met ainsi en œuvre une stratégie qui vise à faire imploser le PS, marginaliser la gauche et neutraliser la droite pour construire un parti centriste avec des pans de la droite parlementaire. En ce sens, il n’est pas fortuit que Julien Dray – et d’autres – ait annoncé, dès le soir-même du second tour, que le PS allait changer de nom."
Une très bonne analyse, à lire. Comme je l'ai déjà dit, les dirigeants sont très loin d'être des cons (http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?7Ab0SA) : ils poursuivent un objectif bien à eux, qui est différent du bien commun et de nos intérêts. Pour eux, l'intérêt commun doit s'effacer devant l'intérêt privé, et un des meilleurs moyens est de faire croire à des personnes (qui ne veulent pas se cultiver politiquement) qu'ils défendent ces intérêts au nom de l'intérêt commun.
Si l'intérêt commun leur était supérieur, la planète serait déjà sauvée depuis longtemps, par exemple.