# - @ - danirf - 05/11/2014 à 13:04:01
Bonjour.
Je suis un "travailleur subordonné", en suivant votre définition, et pourtant heureux et épanoui! Je ne comprend pas pourquoi cela serais forcement préjudiciable à l’épanouissement personnel de travailler dans une "grande entreprise".
Le problème de l'entreprise "subordonnée" est avant tout un problème culturel de management au sens large. A petite échelle, les cadres pensent que le management "par le stress" ou en imposant son autorité est la norme efficace. En haut de l’échelle des grands groupes, il y a peu de "vrais" entrepreneurs qui sont dans un microcosme plus financier, ou il est de bon ton de favoriser ses "amis" qui injectent de l'argent. Ensuite, l'important est d'avoir "la plus grosse" (fortune bien sûr) et de se plaindre du "petit personnel".
Les chefs de petites entreprises sont souvent comme les cadres, persuadés que d’imposer leur vue est la meilleure façon de faire, souvent au détriment de tous les acteurs de l'entreprise.
De l'autre coté, les salariés, bercés par une culture de lutte des classes, pensent que tout les "patrons" les exploitent et donc tendent à refuser l'effort, les responsabilité pour ne pas se faire encore plus exploiter! Même si cela leur permettrais de s’épanouir personnellement.
Il n'y as donc à mon sens aucune frontière entre le travail libre et le travail subordonné. La seule différence est culturelle, les préjugés véhiculés dans chaque bords des acteurs de l'entreprise privent tout le monde d'un avenir prospère et serein sans mettre de coté l'efficacité.
La solution est alors aussi culturelle. Les grands patrons/grand actionnaires devrais accepter de ne plus s’asseoir sur des milliards, des millions suffisent à bien vivre... Les petits patrons/cadres doivent accepter de ne plus manager de manière grégaire (c'est moi le chef) mais plus en accord avec les particularité des salariés (aspiration personnelle, personnalités...) y compris pour les prises de décisions (au moins consultatif).
Les salariés doivent sortir de la "lutte des classes" et ne pas voir les "chefs" comme des dominants sadiques, accepter que leur travail est aussi bénéfique à l'entreprise et éviter ainsi de se saborder.
Ma vision est caricaturale pour bien me faire comprendre. La réalité est bien sûr plus complexe. Il est nécessaire de nuancer, de relativiser tout cela afin d'avoir une pensée la plus neutre et objective, mais surtout détachée des cultures qui nous font souvent réfléchir de manière empirique, basé sur des préjugés, des croyances populaires.
Bref chaque acteur devrais bouger les lignes, accepter, nuancer, relativiser sa position pour rééquilibrer l'entreprise sur ses trois piliers: les entrepreneurs/actionnaires, les salariés et bien sûr les clients.
La culture capitaliste actuelle est déséquilibré, ce qui vous fais écrire cet article, mais la solution est tout comme la cause avant tout humaine. Pour combattre cette culture, il me semble inefficace de jeter le bébé avec l'eau du bain. Le problème n'est pas le capitalisme mais ce que la nature humaine en fais.
Les recherches en neurosciences vont dans ce sens. Par défaut, le cerveau humain fonctionne de manière automatique (habitudes,refus, empirisme,certitudes) et via un positionnement grégaire (dominant/dominé). Il est très efficace pour des actions connues et répétitive car très rapide.
Le néo cortex, lui pense différemment: Curiosité, acceptation, nuance, relativité, opinion personnelle. Il est très efficace pour gérer des situations complexes et/ou nouvelles. On peut l’appeler le mode mental adaptatif. Son seul problème est qu'il n'est pas activé par défaut et nécessite d’être éduqué, entraîné. Il est également "lent" (quelques secondes a quelques années!).
La seule façon de communiquer du "cerveau adaptatif" pour changer de mode mental (de l'automatique vers l'adaptatif) est le stress !!! Il se présente sous différentes formes: stress de fuite (anxiété, peur, panique), de lutte (colère, agressivité,mépris), et d'inhibition (découragement, abattement).
Donc, pour un travail plus libre, pour reprendre votre sémantique, il est nécessaire à tous les acteurs de l'entreprise de passer en mode mental adaptatif, pour prendre en compte la complexité et se détacher des pensées automatiques, sources de clivages. Cela diminue le stress et augmente la sérénité de tous les acteurs !!! Tout le monde pourrais être gagnant.
Nous sommes donc d'accord sur la conclusion mais peut-être pas sur le chemin pour y arriver.
Cordialement.