(Vous pouvez cliquer, c'est un lien Facebook mais public)
Ceci est une réponse à l'argument que je vois circuler un peu partout "entre la peste et le choléra", comme si les deux programmes, les deux perceptions, les deux avenirs proposés au second tour étaient, au final, équivalents, et que chaque candidat⋅e avait du bon et du moins bon.
Vous connaissez ma position actuelle, et pour l'instant elle n'a pas changé, mais j'ai toujours été pour que les décisions soient éclairées. Et dire que, au final, Macron et Le Pen, c'est bonnet blanc et blanc bonnet, ce n'est pas du tout éclairé, c'est une grossière erreur.
Si au moment de voter, si vous le faites, dans l'isoloir vous vous dites "bah, de toute façon les deux sont dangereux à leur manière", alors vous commettrez une erreur fondamentale, profonde et totale. Et ça serait quand même bête de faire un choix basé sur une erreur factuelle.
Le Pen n'est pas équivalent à Macron. C'est pire, bien pire, pour beaucoup beaucoup plus de monde : pour les classes populaires, pour les étrangers, pour les LGBT+, pour les femmes (l'IVG n'étant plus sécurisée sous Le Pen), etc. Faire un choix en son âme et conscience, ça impose d'analyser la situation de manière correcte : oui, il y a un bien plus grand danger qu'un autre, un péril bien plus grand pour beaucoup plus de personne dans le choix qui est proposé, et ce plus grand danger, c'est Le Pen.
Il ne faut pas se laisser avoir par la propagande dédiabolisante du FN, le fondement et le programme restent les mêmes, c'est la haine. Ce serait une grave erreur de l'oublier.
Il ne s'agit pas là de culpabiliser (les seules personnes responsables au premier degré de la montée du FN sont celles qui votent FN) mais d'éclairer un choix. Certes, choisir le moindre mal, c'est déjà choisir le mal. Pour autant, marcher sur un Lego et se faire couper tous les membres sans anesthésie, on ne peut pas dire que ça fait mal de la même manière.
Mais bref, Arthür le dit mieux dans ce lien.