"On peut dire que cette année aura marqué la fin d’illusions ancrées et néfastes, et que de telles illusions ne peuvent se dissiper que dans la douleur."
"Nombreux étaient ceux qui pensaient qu’une parenthèse social-démocrate, insérée dans une succession quasi ininterrompue de gouvernements ouvertement réactionnaires, allait « donner du mou » dans la politique sécuritaire, calmer la frénésie dans la législation antiterroriste, atténuer quelque peu le racisme d’État. En prévoyant même que Hollande ne tiendrait aucune de ses promesses, on pouvait espérer que quelques mesures en ce sens seraient prises pour « donner des gages à gauche », comme ils disent. À l’origine de cette illusion, il y a de la méconnaissance et de l’oubli."
"Ici et là, on entend dire que la dérive sécuritaire actuelle signe que le pouvoir a perdu ses repères, qu’il ne sait plus où il va ni d’où il vient. C’est oublier la longue histoire de brutalité répressive du socialisme français. Qui a envoyé les CRS et les tanks de l’armée contre les mineurs lors des grèves de 1948, qui a fait ouvrir le feu ? Jules Moch, ministre de l’Intérieur socialiste. Qui disait en 1957 à Alger, « les exhibitionnistes du cœur et de l’intelligence qui montent la campagne contre la torture, je les voue à votre mépris » ? Robert Lacoste, socialiste, gouverneur général de l’Algérie. Qui a institutionnalisé, dans la foulée des lois Pasqua-Debré, la chasse aux sans papiers « clandestins » ? Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur socialiste du gouvernement Jospin. Valls et Hollande œuvrent dans la grande tradition social-démocrate où la lâcheté et l’hypocrisie vont de pair avec le mépris du peuple et la violence policière."
Enfin bref, je ne vais pas vous citer tout l'article. Mais c'est ça, c'est tellement et complètement ça.
Mais maintenant que le constat est fait, que faire ? Là encore, l'Histoire donne des pistes. Dont il faudra aussi s'affranchir, pour les pousser plus loin, afin de réellement avancer et non pas retomber.