Ça me fend le cœur de publier ça, mais l'intégrité et l'honnêteté intellectuelle, valeurs supérieures au militant, l'impose.
Si je le publie, et c'est bien ce qui me brise le cœur, c'est parce que je constate, moi aussi, certains militants au FdG prendre cette voie et ne pas être contredits voire virés. Parce que, oui, je pense que de tels propos dans un mouvement portant les valeurs officielles du FdG doivent être sanctionnés durement.
Notez bien, cependant, que ces propos ne sont pas nouveaux à gauche, que ce soit au PCF comme au jeune PG et les autres partis. Le racisme, l'homophobie, le sexisme, ne sont pas l'apanage de la droite, loin de là. Les pensées sont les mêmes, ce sont les justifications données qui changent, mais ça n'en reste pas moins des propos condamnables.
Le problème, il est historique, quelque part. Car dans un contexte de cristallisation, qui est le contexte actuel, ces propos ont une vraie portée. Et c'est de là que vient le danger.
La raison d'une telle intrusion est, pour moi, quadruple, en dehors du passif haineux, communautaire et réac de la faible minorité stal du PCF :
J'ai mal lorsque je vois un⋅e camarade de lutte reprendre les thèses de Soral. J'ai mal lorsque je vois un⋅e camarade de lutte citer Chouard. J'ai mal quand je vois un⋅e camarade de lutte soutenir les idées, propos et actions de Poutine, Dieudonné, etc.
Quelque part, ça a toujours existé. Parce que des racistes, des xénophobes, des sexistes, des homophobes, il y en a partout. Mais dans ces instants de tension, ce sont eux qui sont écoutés, plutôt que les personnes qui défendent des notions d'ouverture.
Mais je crois aussi que la gauche et l'extrême-gauche, celle d'inspiration marxiste en particulier, est une terre fertile pour les conspirationnistes de tous bords. Car il est très facile de passer du "les mécaniques du système mènent à ceci/cela" à "les agents du systèmes veulent ceci/cela".
Quand on dit "le but du capitalisme, c'est l'augmentation du taux de profit", il est aisé de penser "le but conscient des capitalistes, c'est l'augmentation du taux de profit". Le pas est d'autant plus facile à franchir lorsqu'on n'a pas de culture politique. C'est cette culture qui permet de ne pas passer de la colère contre un système à la colère contre des personnes qu'on accuserait de tous les maux. Car c'est ici que commence le chemin de la haine aveugle, celle qui fait gober tous les sophismes de l'extrême-droite.
L'équilibre est difficile. Je tombe moi même parfois dans ce travers. Car c'est compliqué de ne pas en vouloir, parfois à mort, à celleux qui agissent pour le système d'oppression. Bien que je sois d'un naturel très calme (si si), j'ai des coups de sang face à l'oppression et l'injustice, je suis comme ça. Mais c'est cette culture politique qui me donne le recul nécessaire à ne pas emprunter ce chemin jusqu'au bout, jusqu'à l'extrême-droite.
Ce que fait l'auteur de l'article est une démarche absolument nécessaire. Attention cependant au syndrome "chasse aux sorcières".
(via Alda)
L'avis de Maître Eolas sur la question.
+1
Merci. Et en effet, sa liste "antisioniste", c'est 2006. Ne mélangeons pas l'Histoire, elle est extrêmement éclairante pour comprendre son cheminement.
Je rajouterai, à l'attention de Bajazet, qu'on a (ré)appris hier soir dans On N'est Pas Couché que Dieudonné n'est pas du tout ostracisé par les médias mais qu'il choisit avec soin à qui il donne ses interviews : ceux qui ne le remettront pas en question, qui n'iront pas au fond.
Bourdin l'a invité, il n'est jamais venu. Pourquoi ? Parce qu'on peut bien penser ce qu'on veut de Bourdin, il a plusieurs qualités en tant qu'interviewer, et en particulier celui de lever les ambiguïtés.
Dieudonné chez Bourdin, ce serait la fin de l'ambiguïté sur laquelle il joue TOUT. Le masque levé, on verrait, sans pouvoir plus en douter, qu'il est antisémite. Et ça mettrait fin aussi à l'idée que "les médias ne veulent pas de lui", son fond de commerce hérité de l'extrême-droite et qui lui permet de se faire passer pour un martyr.
Ne pas avoir de culture politique ce n'est pas "ne pas être politique", bien au contraire. Refuser d'avoir une culture politique, c'est être une arme politique de par son ignorance. Et en particulier une arme utilisée par l'extrême-droite qui utilise cette absence pour se répandre dans les esprits, à coups d'arguments fallacieux que l'absence de culture politique rend incapable de désamorcer.
L'exemple typique de l'absence de culture politique comme arme profondément politique, c'est ce tweet du PP France : https://twitter.com/PartiPirate/status/429378521215934464
"Stigmatiser le fascisme" ?! REALLY ? Une culture politique du même niveau que celui de Dieudonné, et pourtant ils sont un parti.
Et enfin, penser que "humour" et "politique" sont distincts, je rejoins entièrement Alda, mais je vais le dire en d'autres termes : c'est crétin.
WOW !
Si ça tient le choc, c'est juste énorme ces tarifs !
Et j'ai justement une problématique de stockage qui se pose........ Je vais surveiller ça de près...
(via sebsauvage)
J'ai explosé de rire à la fin ^^'
Je vais adopter l'expression je crois.
Et sinon, la question est intéressante, vu qu'en plus, pour le coup, il s'agit d'un traitement automatisé... Et donc dans ce cas, l'arrêt Bluetouff désigne Google comme un système d'attaque automatique.
Il fait un vent à désantenner les tours...
Leur site marche par cooptation en fait :(
NEED !
Dans cette vidéo, à l'endroit où je pointe, Jean-Luc Mélenchon s'explique sur le militant PG viré dont je parlais ici : http://www.mypersonnaldata.eu/shaarli/?5Ly3JA
Et donc si ces propos sont vrais, c'est une décision que je comprends tout à fait.
(pas pour autant que le PG et moi, ça sera possible, mais ça ne sera pas un grief ^^)
ÇA VA HEIN ! J'ai la mémoire courte et une bonne grosse cinquantaine de flux RSS ^^'
Huhu, une checklist avant de "release into the wild" votre site web.
(via je sais plus)
"La nouvelle génération de développeurs open source n’est pas comme l’ancienne. Ils ont changé les règles à tel point que mon sexe est sous les projecteurs pour la première fois en 18 ans passés dans cette communauté."
Le point de vue de Susan Sons, hackeuse.
Dans la dernière partie, elle pointe des pistes de compréhension, en parlant (sans dire le terme) de comment les genres sont construits :
"Il y a très peu de filles qui veulent hacker. J’imagine que ça a beaucoup à voir avec le fait que l’on donne aux filles des poupées de mode et du maquillage et qu’on leur dit de fantasmer à propos d’amour et de popularité, alors qu’on donne aux garçons des LEGO et des boites à outils et qu’on leur dit d’en faire quelque chose. J’imagine que ça a beaucoup à voir avec le genre de femmes qui roucoulaient « mais elle pourrait être tellement belle si seulement elle ne passait pas autant de temps avec les ordinateurs ». J’imagine que ça a beaucoup à voir avec la manière dont les filles sont associées à l’éphémère — popularité, beauté et bien-être — alors qu’on enseigne aux garçons à se délecter de la réalisation. Donnez-moi une jeune personne de n’importe quel sexe avec une mentalité de hacker, et je vais m’assurer qu’elle aura le soutien dont elle a besoin pour devenir incroyable. Pendant ce temps, achetez à votre nièce ou votre fille une boite de LEGO et apprenez-lui à souder. J’aime voir des enfants aux rencontres de LUG et aux hackerspaces — amenez-les ! Il n’y aura jamais trop de hackers."
Un point de vue intéressant.
(bon, on y retrouve certains arguments "antiféministes" classiques aussi, mais il me semble que c'est important de partager ce point de vue)