Chouard s'explique sur ses liens avec Soral et l'extrême droite.
Alors, comment dire... Il admet qu'il s'est trompé, mais tout du long il explique en gros pourquoi il ne s'est pas vraiment trompé.
"Alors, je cède, je reconnais que me suis trompé, en publiant un lien sans mise en garde : il y a un risque d’escalade des racismes. Ce mélange de lutte légitime contre de redoutables projets de domination (résistance qui m’intéresse toujours), avec un sexisme, une homophobie, et maintenant un antisémitisme assumés (qui me hérissent vraiment), ce mélange est toxique."
=> c'est bien de reconnaître le confusionnisme, mais ça arrive assez tard et après de très nombreuses mises en garde. Mais surtout, il n'analyse en rien ce qui lui est "tombé dessus", il n'essaye pas de réellement le comprendre et se pose en pauvre petite victime.
Et il persiste et signe, en définitive, dans son idée que "peu importe d'où viennent les idées si elles sont bonnes", ce qui est, fondamentalement, le plus grand danger politique et démocratique. Regarder et analyser d'où une personne parle est essentielle pour comprendre son message. Les idées ne sont pas des entités qui seraient magiquement indépendantes de la politique. TOUT est politique, les idées n'y font pas exception.
Quelque chose qui me fait assez rire aussi, c'est sa notion de "radicalité". Il serait "radicalement démocrate" mais propose de faire un patchwork d'idées, peu importe d'où elles viennent. La recherche du consensus est l'inverse de la radicalité.
Et enfin, sa volonté de se "débarrasser du capitalisme" pacifiquement est, au mieux, naïve... enfin elle est surtout stupidement dangereuse. Le fait est que le capitalisme, pour faire court, "possède" la police, l'armée, les politiques, etc. Penser que les capitalistes ne vont pas user de TOUTES les armes qu'ils ont à leur disposition est d'une naïveté suicidaire. Mais c'est une autre histoire...
Chouard nous dit ici, à un endroit qu'il s'est trompé, mais tout le reste du billet vise à expliquer en quoi il retire ce lien, au final, quasiment à contre-cœur et qu'il n'a rien compris.
Fallait-il vraiment s'attendre à autre chose ?