Aujourd'hui je me suis livré à un exercice que j'aimerai vous partager pour avoir vos retours (genre via mon superbe formulaire de contact) car il m'interroge, notamment sur mon propre vécu et ressenti et j'aimerai savoir si je suis le seul ou si d'autres partagent cette expérience.
Cet exercice, sans rentrer dans le détail, consiste à prendre la parole, face à un nombre de personnes non négligeable (une quarantaine), toutes connues voire bien connues, sur un sujet non-préparé et quasiment non-connu à l'avance (uniquement dans les grandes lignes), avec un mode de prise de parole basé sur le bâton de parole et un "tour de table".
Voilà pour le contexte de l'exercice dont je parle. Pour donner un peu de contexte sur moi-même, et les personnes qui m'ont déjà vu aux AFK pourraient sans doute le confirmer, je n'ai globalement pas de problème à la prise de parole. J'ai avec moi quelques années de théâtre, qui me servent toujours aujourd'hui, je suis rôliste, chieur politique, et je n'ai globalement pas de problème pour parler et exposer mes idées, même si, pour cela, je préfère l'écrit.
Mais il se trouve qu'aux moments où j'ai dû m'exprimer, et bien... j'ai bafouillé, je perdais mes idées, le fil de mes pensées ; au final je n'ai pas dit tout ce que j'avais à dire (ce n'est pas grave en soi, d'autres l'ont fait).
Alors bon, une fois chez moi, je me suis un peu posé des questions. Je n'ai aucun soucis à parler dans des petits groupes de personnes connues ou inconnues, sur des sujets préparés ou non. Je n'ai aucun soucis à exposer quelque chose que j'ai préparé à des grands groupes de personnes connues ou inconnues (dans ce cas il y a forcément un facteur stress supplémentaire, qui augmente avec le nombre de personnes, mais c'est habituel). Parler d'un sujet pas forcément préparé face à un grand groupe d'inconnus, ce n'est pas forcément un soucis non plus. Mais un sujet non-préparé devant un grand groupe de personnes connues... bah ça passe pas.
En me "repassant le film mental", je me suis rendu compte, il me semble, que j'essayais d'adapter sans cesse ce que je voulais dire. Lorsque je disais une phrase d'une certaine manière, je pensais à une personne (vraiment à une personne définie hein, pas un être abstrait) qui pourrait mal comprendre ou pas assez bien comprendre ce que je disais, et donc j'essayais de reformuler, mais les mots se bousculaient un peu ; un carnage mental quoi. Et évidemment, perte du fil conducteur (je n'avais rien pour noter, ce qui n'a pas aidé ; à un moment, assez vite, j'ai perdu mon cheminement mental, et impossible de retrouver le chemin).
Du coup, je me suis rendu compte d'un truc (on en apprend tous les jours sur soi-même après tout), c'est qu'en petit groupe j'essaye d'adapter mon discours (soit aux personnes, soit à ce que je veux faire comprendre ou ressentir aux personnes), et qu'en "large public", tant que le public n'est pas connu, je m'adresse (mentalement) à une personne que j'estime être "la médiane des présents". Et évidemment, si c'est un exercice oratoire préparé (présentation, pièce de théâtre, conférence, etc.), le travail est fait en amont et donc il n'y a qu'à dérouler (forcément, il y a le trac, mais c'est habituel comme j'ai déjà dit).
Bref, j'aimerai savoir bah... déjà si vous aussi vous faites comme ça, hein, pour commencer ^^ et puis si ça vous est déjà arrivé, si vous avez ce même cheminement, comment vous faites pour gérer ces situations, etc.
J'ai conscience que c'est un exercice qu'on ne rencontre pas tous les jours, je ne m'attends pas à des centaines de réponses :p Mais du coup ça m'aiderait pas mal, et ça en aiderait certainement d'autres (si vous répondez par mail, précisez si vous m'autorisez à publier le contenu (et vous citer) ou à en extraire des morceaux du coup ;))
Bon après, il y a aussi une probabilité non-négligeable que tout le monde s'en foute hein, j'en ai bien conscience :D
Merci en tout cas ! :)