"Deux points de vue s'affrontent classiquement chez les militants, de quelque marque qu'ils soient. Pour se faire entendre, certains préfèrent emprunter des voies légales, d'autres des voies brutales. FDN a toujours été partisane des voies légales. Il est cependant manifeste que celles-ci ont tendance de nos jours à produire des résultats faibles. Chers amis, vous ne nous aidez pas à convaincre ceux qui préfèreraient brûler des voitures...
Peut-être serait-il bon d'exhumer, à tout hasard, le 35ème et dernier article de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793, un texte qui n'est plus en vigueur, mais que certains feraient peut-être bien de ne pas oublier pour autant :
"Article 35. - Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."
Une voie qui reste légale, est d'utiliser de manière beaucoup plus fréquente le chiffrement dans toutes nos communications[4]. Utiliser systématiquement SMSSecure pour nos SMS. Généraliser l'utilisation de GPG pour nos mails. Discuter avec nos amis en chat derrière une couche d'OTR. Promouvoir l'utilisation de Tor pour accéder au Web avec un minimum de respect de la vie privée. Etc."
Je ne suis pas non-violent, mais je privilégie toujours la solution pacifique avant la solution brutale. Force est de constater que les voies pacifiques s'amenuisent et ne donnent que très peu d'effets. Et si ça continue, nous n'aurons bientôt plus d'autre solution. La pauvreté et l'oppression s'étendent là où nous privilégions aujourd'hui le consensus. Il est plus que temps d'arrêter de courber l'échine en pensant que ça nous permettra d'échapper au pire. On nous retire désormais par morceaux entiers la démocratie, la liberté, sans compter l'égalité qui est depuis longtemps agonisante dans un caniveau. L'extrême-droite se nourrit des divisions, nous pousse à trouver l'ennemi dans l'étranger, le maghrébin, l'islam, le militant, et y compris dans notre Justice, sans s'opposer un seul instant à l'instauration d'outils et méthodes autoritaires, totalitaires et fascistes.
À un moment, non, c'est non.
Vous pensiez que le numérique était apolitique ? Qu'Internet était une zone que les politiques ne pouvaient investir, que les gouvernements ne comprenaient pas, qu'ils ne pouvaient pas contrôler ? Qu'on pouvait "rebooter la France" ?
Réveillez vous. Et bougez vous.