L'Histoire, déjà. Je sais que des temps troublés arrivent, mais je sais aussi qu'on en sortira plus grands, plus ouverts, plus humains. L'autoritarisme, la coercition, le fascisme, le capitalisme, ça ne peut durer qu'un temps, car ils portent en eux le germe de leur propre destruction.
La responsabilité, aussi. Parce que plus on s'active, plus on diffuse des messages d'amour et d'espoir, des solutions, un projet d'un monde meilleur, mieux ça sera et plus courte sera la période "trouble". Et qu'on ne peut pas se permettre d'abandonner ceux qui souffrent le plus.
Je sais aussi que certain⋅e⋅s élu⋅e⋅s sont droit⋅e⋅s dans leurs bottes. Je sais que l'Assemblée est une arène, où des centaines de malfrats essayent de tirer profit de la moindre opportunité, même si elle va à l'encontre du peuple. Surtout si elle va à l'encontre du peuple. Je sais que ce sont des personnes sur lesquelles on peut compter... si elles ont les moins de faire correctement leur travail, or tout est fait pour que ce ne soit pas le cas.
On peut se retrouver à genoux, voire à terre, c'est humain. Mais on doit trouver la force de se relever, car tant qu'on est debout, le combat n'est pas terminé. Tant que quelqu'un se tient debout face à l'oppression, il y a de l'espoir.
Comment je garde espoir ? Parce que ce monde meilleur, que certains appellent utopie, j'y crois jusque dans mes os, si je peux me permettre une envolée lyrique. C'est non seulement une croyance de ma part, mais une nécessité absolue si on veut vivre ensemble, TOUS ensemble, en paix et pouvoir goûter au bonheur sans baigner dans un océan de misère.
C'est parce que le chemin est difficile, parce qu'il est semé d'obstacles, parce qu'il est raillé, parce qu'il est qualifié "d'irréaliste" par les personnes qui ne trouvent plus d'arguments à nous opposer qu'on sait que c'est un bon chemin. C'est parce qu'on vit dans un monde de merde, de plus en plus profonde, qu'il faut trouver la force de faire de nos rêves la réalité.
Parce que tout ça, tout ce qu'ils font, c'est pour nous faire croire à notre propre défaite. C'est pour nous faire abandonner le pouvoir, pour nous persuader qu'on ne peut pas le reprendre quand on veut, qu'on est incapable de décider de ce qui est bon pour nous. C'est faux. Ce sont des menottes de verre. Ce sont des bouffons de chiffons.
Comment je fais pour garder espoir ? Parce que j'ai des ami⋅e⋅s qui souffrent bien plus que moi de ce système, qui en meurent parfois, beaucoup trop souvent. Et que des ami⋅e⋅s, ça ne s'abandonne pas. Si je peux être parfois découragé, abattu, c'est le genre de choses qui te remet en selle très vite : tu ne peux pas abandonner, car chaque abandon est une violence supplémentaire pour les personnes qui comptent pour toi.
Et puis c'est pas Dostoïevski qui disait que vivre sans espoir, c'est cesser de vivre ?
J'ai une folle envie de vivre, perso.