Un article intéressant sur l'usage de certaines armes en politique.
Une précision historique s'impose d'ailleurs à ce sujet.
Le problème de la délation n'est pas (forcément) la délation en elle-même. La délation a été utilisée sous l'occupation, oui... mais aussi à la libération ! De nombreux nazis n'auraient jamais pu être jugés s'ils n'avaient pas été balancés.
La différence ? Là où la gestapo se contentait de prêter foi aux dénonciations anonymes, le conseil national de la résistance n'investiguait que sur foi des dénonciations signées. Et la question a été débattue de savoir s'il fallait inciter à la délation ou pas, étant donné le mal que celle-ci avait fait sous l'occupation. Mais c'est un outil efficace, très efficace. Alors, oui, elle a été utilisée, elle a été incitée... mais à la condition qu'elle soit assumée par la personne qui délattait. Ce fût d'ailleurs un élément nécessaire pour empêcher les actes de vengeances (les "tondues", lynchages, etc.).
De plus, il existe d'autres dénonciations tout à fait légitimes : la médecine scolaire qui dénonce des parents maltraitants, un voisin qui dénonce un mari violent, etc.
Et donc, dans la liste des trucs légitimes, il y a : dénoncer un facho qui a une activité publique assumée et haineuse.
Et puis de toute façon, quoi qu'on fasse quand on milite c'est jamais assez bien, toujours trop ceci, pas assez cela... bah quitte à toujours être critiqué, autant poutrer du nazi.