"Pas de chance pour Jérôme, une caméra de vidéosurveillance l'a filmé en pleine action. Le soir des faits pourtant, c'est la victime, Ludovic, qui se retrouve en garde à vue, arrêté par Jérôme et Sébastien, ses agresseurs, des flics."
"Tous les collègues fonctionnent comme ça"
"Son avocate [NDLR : de Ludovic, la victime] fait vibrer les mêmes cordes sensibles. Elle rappelle qu'un faux PV est passible des assises : « Qui va-t-on croire si on ne peut plus croire les policiers ? Le PV, ce n'est pas contestable pour un citoyen. Les libertés individuelles passent par des policiers qui respectent les règles. » Jérôme ? « Il a fallu qu'on visionne toutes les vidéosurveillances pour qu'il reconnaisse avoir donné des coups. » Sébastien ? « Il a voulu couvrir son collègue. »"
"L'unique témoin, une autre policière, n'a rien vu, mais n'est pas jugée fiable par l'IGS : elle aurait déjà couvert les violences d'un autre collègue"
"Le tribunal relaxe Sébastien et Jérôme du vol du portable : « pas d'éléments suffisants. » Il les déclare par contre coupables de violence, faux en écriture publique et subornation de témoin. 12 mois de sursis chacun, 3 000 euros de préjudice moral et 2 000 euros de remboursement de frais d'avocat. « Le tribunal n'a pas estimé nécessaire, compte tenu du contexte de vous radier de la police et fait droit à votre demande de non-inscription au bulletin n° 2 », déclare le président. Jérôme et Sébastien réintègrent donc la police."
ACAB
Tabassage, vol, mensonges, faux PV et subornation de témoins ? Une petite tape sur les doigts et réintégration.
Pour la victime ? 3000€ euros et 5 ans de procédure infernale avec l'épée de Damoclès de perdre son travail.