Pas sûr qu'on puisse parler de travail gratuit dans ce cas. Le fait que les administrés fassent le travail évite d'avoir recours à du personnel payé et sert la communauté. S'il s'agit d'un travail consenti (ce qui semble l'être), la démarche n'est pas déconnante en soi.
Le travail n'est dans ce cas pas directement payé, mais on s'approche plutôt du principe d'autogestion quelque part (notamment pour 100 habitants, c'est simple à mettre en place).
Mais. Enfin, MAIS, parce que c'est un gros "mais".
On ne peut pas analyser ça sans analyser le contexte global : celui de la baisse des dotations de l'État. D'un côté, on retire aux collectivités les moyens d'entretenir leurs infrastructures en faisant appel à des entreprises ou en embauchant du personnel, de l'autre l'État donne des milliards aux (grosses) entreprises pour qu'elles conservent prétendument leurs salariés (par des baisses de cotisations, donc des rentrées d'argent en moins, donc encore moins de dotations). C'est crétin.
Et dans un contexte plus global, cela pose en effet la question du service public en général. C'est bien là qu'est le problème.
Comme quoi, derrière un événement qui peut paraître sympathique (franchement, c'est cool que chacun⋅e mette un peu la main à la pâte dans sa commune pour le bien commun), lorsqu'on réfléchit un peu, c'est tout de suite moins sexy.